Séance animée par Stéphane Mallat.
Chaque communication de 30’ sera suivie de 10’ de discussion.
Résumé
L’informatique n’est entrée officiellement dans l’enseignement français que vers 2015, mais sans formation adaptée des professeurs. Beaucoup se sont concentrés sur la programmation des ordinateurs, pertinente bien sûr mais où l’on peut vite se noyer dans les détails. Un complément efficace, d’abord systématisé en Nouvelle-Zélande, est d’utiliser un mode « débranché », donc sans ordinateur. Il s’est vite diffusé à échelle mondiale, par exemple avec Class’Code (La main à la pâte) et Interstices (Inria) en France. L’idée est d’illustrer par des exemples concrets du monde physique cinq aspects de la pensée informatique : la description précise d’un problème, l’identification des informations pertinentes, la décomposition en étapes logiques par bonnes abstractions, la création d’une solution algorithmique pour chaque étape et l’évaluation de la correction et de la performance de l’ensemble. Je présenterai brièvement ces idées, puis mes expériences débranchées dans une école Montessori et maintenant dans l’école primaire de mon village. Je m’y appuie sur une opposition simple mais intrigante : l’ordinateur est stupide, mais très rapide et ne se trompe jamais, alors que l’enfant (ou l’homme) est intelligent mais lent et se trompe souvent. Alors, comment passer de nos idées à leur exécution par des machines stupides ?